Dans l’univers urbain, entre le privé et le public, Gilbert Boyer, artiste québecois, se sent “comme un poisson dans la ville”. Son œuvre veut nous prouver à nouveau “l’évidence de l’intimité” : qu’il s’agisse de Montréal, Toronto, New York, ou Auby, la même démarche se poursuit. Gilbert Boyer, en résidence à Auby (59), s'est préoccupé avant tout du lieu et de la mémoire de celui-ci, constituée de toutes les histoires d’un collectif quotidien en mouvement.

Art public et art privé : ce travail a été réalisé grâce à diverses collaborations entre l’artiste et les Aubygeois. Il aime le son des voix, les ombres de conversations brisées, captées subrepticement pour en faire un hommage à la vie de tous les jours.

Gilbert Boyer a proposé dans une chapelle abandonnée à Auby une installation sonore, Locataires de lecture, sur un texte de Peter Handke, ainsi qu'un itinéraire dans les “voyettes” (petites ruelles cachées) d’Auby, derrière les jardins ouvriers, intitulé Familièrement. Il a également réalisé, à l’Espace Blanc, une installation, évocation du passé minier et au sous-sol, un dispositif sonore, Soupirs du Nord.